Je porte plainte...

Suite à la tentative de vol à la tire dont j'ai été victime, j'ai contacté les services de gestion du métropolitain.

- Allo
- bonjour Madame, je vous explique la situation, hier, dans le métro.....
- Alors Monsieur, en effet, les métros sont surveillés par caméra et nous disposons d'enregistrements; cependant par sécurité, nous ne pouvons visionner ces enregistrements que sur ordre de la police; il vous faut donc déposer une plainte au commissariat.
- D'accord
- De plus, il ne faut pas traîner car du fait du volume les enregistrements ne sont conservés que 48 heures; je vais prendre vos coordonnées pour essayer de bloquer la vidéo.
...
- Merci Madame bonne journée

Je décide donc de me rendre au poste de police le plus proche en sortant du travail, avant 18h pour éviter de trouver porte close.
Pour être certain de ne pas me faire refouler, je fais une petite vérification sur légifrance eu égard à ce vieux souvenir du guichet unique évoqué lors d'une conversation mondaine (la magie d'internet: http://www.justice.gouv.fr/bulletin-officiel/dacg82d3.htm):

(...)
Dès lors qu'une victime fait connaître sa volonté de déposer plainte, les officiers ou agents de police judiciaire doivent donc toujours enregistrer sa plainte par procès-verbal.

(...)

J'arrive donc à 17h40 au poste de police le plus proche, et je pénètre dans ce bureau où à l'exception d'un agent à l’accueil, il ne semblait pas y avoir de vie.

- Bonjour Monsieur, je souhaiterai déposer une plainte
- Je vous écoute
je raconte mon histoire
- Vu les éléments que vous avez, je ne sais pas si une plainte... On va peut être plutôt faire une main courante
- Heu... La société de transport m'a dit qu'il fallait une plainte pour qu'ils puissent exploiter la vidéo.
- Attendez... Patricia?!? On ne prend plus de plainte à cette heure ci?... Non désolé, on ne prend plus de plainte à cette heure ci, il faut aller dans la commune voisine ou revenir demain à 09h05 (oui 09h05)
- Mais vous ne pouvez pas me refuser ma plainte
- Si Monsieur c'est la loi...
- Vous permettez que je passe un coup de téléphone et que je me renseigne?
- je vous en prie
...

- Allo, je t'appelle pour te demander un truc, j'ai été victime d'une tentative de vol à l'arrachée, je suis au bureau de police, et on me dit que c'est la loi on ne peut pas prendre ma plainte, il faut revenir demain? Non, bon merci...
...

- Monsieur, il semblerait que ça ne soit pas la loi, je veux donc déposer plainte
- Mais si je vous dis que c'est la loi
- Monsieur, mon [Insérer lien de parenté ici] est [insérer fonction ici] et selon lui, vous devez prendre ma plainte.
(Patricia entre en scène)
- Mais j'en ai rien à foutre que votre [Insérer lien de parenté ici] soit [insérer fonction ici]; vous croyez que ça vous donne droit à un passe-droit; c'est écrit ici: fermeture 18h, plus de dépôt de plainte après 17h30...
- Mais je ne demande pas de passe droit: je suis arrivé à 17h40, il n'y a personne, et je veux faire mon devoir de citoyen en déposant une plainte parce que j'ai subit une tentative de vol, c'est dingue quand même.
- Vous allez là bas, ils sont ouvert 24h/24
- Mais je n'ai pas le temps d'aller la bas, j'habite de l'autre côté.
- Moi j'en ai marre, marre marre - s'écrit Patricia en partant sanglotant dans son bureau.

- Bon, on va faire simple, je vais m'asseoir, et je ne bougerai pas d'ici avant d'avoir pu déposer ma plainte.
.... /... /...
- Bon venez dans mon bureau - dit Patricia qui était revenue.
- Merci Madame

Nous commençons la prise de renseignements.

Le cow-boy revient à la charge
- Mais non hein Patricia, ne prend pas sa plainte.... mais non hein... j'hallucine...dit-il en partant se changer

Le ton se calme, tout rentre dans l'ordre, je discute avec le cow-boy et patricia:
- vous savez, je sais que vous ne faites pas un métier facile, et merci d'avoir pris ma plainte
- de toutes façons vous avez fait le forcing et vous ne seriez pas parti
- non en effet
Le cow-boy:
- vous savez, si vous aviez vraiment voulu faire votre devoir de citoyen, au lieu de venir là, vous auriez du au moment des faits faire le 17 avec votre téléphone, appel, ils rappellent et les collègues seraient immédiatement venu l'interpeller.
- Monsieur, vous connaissez le quartier, le temps que je monte, que je capte un réseau, que j'appelle, qu'on me rappelle et que la brigade arrive, il aurait été bien loin mon voleur...

Au final, je suis sorti avec ma plainte contre X, j'ai rencontré le même jour un voleur, une représentante de la loi excédée et un cow boy... bah j'ai bien dormis...

La police des transports m'a recontacté, l'affaire va suivre son cours...

Conclusion: le métro n'est pas sure; les forces de l'ordre sont excédées et pour le citoyen lambda, un simple tentative de vol peut donner lieu à de belles anecdotes.

1 commentaire:

  1. ce cow-boy devrait retourner à ses chères études pour apprendre à nouveau ce qu'est le service public !!!

    RépondreSupprimer