Parfois, il faut savoir s'arreter

Bob, dit l'âne...
Je l'ai vu...

J'ai vu en concert Monsieur Dylan.


- Et c'était comment?
- Bob Dylan quoi!
- Ouaiiii et c'était comment?
- Tu sais, blowin' in the wind, knocking on heaven's door...
- Et c'était comment?
- Punaise, Bob Dylan, les hippies, woodstock
- Ok, Dylan, sauf qu'il a pas joué à Woodstock
- Ah bon, mais quand même c'est une icône de cette période
- oui, donc c'était bien!
- bah bof en fait. 

Mais c'est flou!

Voilà qui résume bien le concert auquel j'ai assisté hier.

L'image aussi d'ailleurs est représentative du concert, éraillée, pas nette, on distingue peu le maître en dessous de son chapeau.



Se pose donc la question évidente. La question qui est dans toutes les bouches:
quand faut-il s'arrêter?

Je n'ai pas de réponse à cette question; je pense d'ailleurs qu'il n'y a pas de réponse idéale (sinon bien évidemment j'aurais la réponse à cette question... enfin voyons, tout de même)

Alors quand faut-il s'arrêter:
- quand il n'y a plus la passion est une évidence, mais dans le cas de Bob, la passion reste intacte.
- On peut également décider de se retirer suite à un cuisant échec, en en assumant pleinement les conséquences. On fait alors un discours déchirant de Lionel Dylan, qui restera à jamais gravé dans la mémoire des gens...
- Ou enfin, on peut arrêter d'exercer son art, quand ça ne devient juste plus possible.

C'est ce dernier cas qui touche l'artiste intemporel; il n'a plus de voix, c'est la catastrophe... Il aurait pu chanter ma benz qu'on l'aurait mieux reconnue que les autres titres.

Car oui, un des grands jeux des concerts de Dylan consiste en un question pour un champion. Le jeu c'est de réussir à mettre des titres sur ce qu'il "chante". Et croyez moi, c'est loin d'être évident.

C'est presque dommage. Je comprends mieux l'article de presse que j'ai lu la vieille qui parlait de la touche impressionniste qu'il apportait désormais à ses chansons.

Mais bon il est tant pour moi de savoir arrêter mon billet qui ne ressemble à rien; qui n'est ni un hommage, ni une nécrologie et encore moins un éloge.

Je tire quand même mon chapeau à cet artiste qui marque la vie de beaucoup. J'ai quand même été touché par ce monsieur de 70 ans, qui devant 7000 personnes nous prend aux tripes quand il arrive à nous faire reprendre "Like a rolling stone". Alors ensemble, pour lui:

How does it feel
How does it feel
To be without a home
Like a complete unknown
Like a rolling stone ?








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